Étude de cas : l’artisan maçon qui a actualisé son Kbis
Afin de mieux saisir l’impact, prenons l’exemple d’un artisan maçon, Matthieu, gérant d’une EURL. L’activité de maçonnerie est considérée comme à risque élevé pour les compagnies d’assurance : chantiers en extérieur, manipulation d’engins, risque de malfaçon, etc. Matthieu avait souscrit une RC Pro il y a quatre ans, qui lui coûtait environ 2 000 euros par an. Entre-temps, il a gagné en expertise et n’a enregistré aucun sinistre notable. Toutefois, il a déménagé son siège social suite à des travaux sur sa résidence principale, et il a également modifié l’objet social pour y inclure des prestations de rénovation énergétique.
Pendant longtemps, Matthieu n’a pas finalisé la mise à jour du Kbis. Du coup, lorsque sa compagnie d’assurance l’a relancé pour reconduire le contrat, des divergences sont apparues : ses factures présentaient une adresse différente de celle indiquée sur le vieux Kbis. De plus, l’objet social spécifiait uniquement la maçonnerie générale, sans mentionner la rénovation énergétique. L’assureur évaluait ces travaux comme un nouveau risque, potentiellement non couvert si le contrat n’était pas révisé. Résultat, Matthieu risquait une augmentation de 15 % sur sa prime, car son assureur lui reprochait un manquement d’information.
Alerté par un ami, Matthieu a finalement entrepris la rédaction des formulaires nécessaires et a déposé le dossier de mise à jour du Kbis. Après quelques jours, il a reçu sa nouvelle version, incluant l’adresse actuelle et l’objet social élargi. Il a recontacté l’assureur avec cet extrait Kbis tout neuf, prouvant qu’il n’y avait aucune ambiguïté sur la nature de son activité. Il a en prime ajouté des photos de ses chantiers pour attester de la qualité de son travail et démontrer son sérieux.
Voyant que Matthieu était attentif à ses obligations légales et qu’il soignait par ailleurs la sécurité sur ses chantiers, l’assureur a finalement consenti une légère baisse du tarif par rapport à l’année précédente, au lieu d’une hausse initialement annoncée. La nouvelle prime s’est établie à 1 900 euros par an. La différence n’est pas gigantesque, mais elle illustre l’influence directe d’une bonne gestion administrative sur les coûts, surtout dans un secteur considéré comme risqué. Sur la durée, Matthieu économise plusieurs centaines d’euros tout en mettant son entreprise à l’abri d’éventuels litiges non couverts.